— Grand Place de Bruxelles – maquette en papier —

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« Grand Place » de Bruxelles (Belgique)

Je vous présente la maquette en carton qui pourrait devenir, sans conteste, la pièce maîtresse de votre collection…

La maquette de la « Grand Place » à l’échelle 1/303ème ou 1/200ème.

 

Il y a plusieurs dizaines d’années on m’a offert une boîte de la marque « MAKIT » comprenant les templates pour la construction d’une maquette de la « Grand Place » de Bruxelles au 1/303ème. Fabriquée en Belgique, avec colle, ciseaux, … cette boîte m’avait tout de suite séduite et je me suis lancé dans la construction. Simple et complexe à la fois, ne comprenant pas de mode d’emploi, j’ai suivi la fabrication numéro après numéro.

La qualité des planches était remarquable, le résultat était magique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Par la suite, j’ai utilisé cette maquette lors de brocantes pour attirer les badauds vers mon étal… Ce fut terriblement efficace… Jusqu’au jour où un agent immobilier s’est longuement attardé autour de ma maquette et qu’il m’en demanda le prix. Je n’avais pas prévu de la vendre, son rôle n’étant que d’hameçonner les clients. Je le lui ai expliqué mais il insista et fini par me proposer un prix que je n’ai pas su refuser… Il la voulait pour décorer sa salle d’attente…

J’ai souvent repensé à cette maquette et lorsque je me suis relancé à fond dans le modélisme en papier j’ai voulu me racheter le kit, mais en vain, … La société avait fermé ses portes, sur Internet tout était épuisé… J’ai, alors, mis une alerte sur ce poste et, à ma surprise, quelques mois plus tard, quelqu’un a mis une boîte en vente. L’alerte a fonctionné et je me suis immédiatement porté acquéreur de ce petit bijou…

Avant de me relancer dans la construction j’ai scanné les planches. Un peu galère parce que celles-ci n’étaient pas au format A4, mais je voulais absolument conserver la boîte d’origine… Je les ai ensuite transformées pour qu’elles puissent être imprimées au format A4. Mais l’évolution de ma passion m’a amené, vous l’avez sûrement constaté si vous avez consulté mon site, à aimer les grandes maquettes. Ceci m’a amené à réaliser des planches au format A4 mais avec des templates au 1/200ème

Je vais commencer avec un peu d’histoire… Cette place exceptionnelle mérite de s’y attarder un peu. Ensuite je vous proposerai de voir quartier par quartier avec les photos de la maquette au 1/200ème. Pour finir je vous donne la retranscription de la notice de montage du fabricant.

Les planches sont prêtes à être envoyées… Envoyé moi un Courriel sur pc@patspapermodels.be en m’indiquant votre nom complet, le pays d’où vous me contacté et l’échelle qui vous intéresse (UNIQUEMENT EN FRANÇAIS OU EN ANGLAIS). Par retour je vous expliquerai comment acquérir ces fabuleuses planches à des conditions vraiment alléchantes… Profitez-en, n’hésitez pas.

 

Un peu d’histoire

L’Hôtel de Ville

 

 

 

 

 

 

 

 

Au Xème siècle le duc Charles de Basse-Lotharingie élève une forteresse sur une des iles formées par la Senne : l’ile Saint-Géry.

Au cours des XIème et XIIème siècles s’y développe une entité urbaine connue sous le nom de Bruocsella ce qui signifie : » établissement sur le marais. »

L’épanouissement de la jeune cité, à partir de la fin du XIIème, est dû à sa situation médiane sur l’axe Bruges-Cologne, l’une des principales routes du commerce de la laine. A proximité de la forteresse est aménagé un vaste marché, le Nedermerct, qui verra bientôt s’ériger le plus beau monument de Bruxelles.

Le 1er octobre 1302, la magistrature de la ville fait l’acquisition d’une maison en pierre, le Steen des Meert, destinée à abriter l’administration communale (Domus Scabinalis ou Maison des Echevins). Cette décision est suivie de l’expropriation, en 1327, de la maison “den Wilden Ever” (le Sanglier Sauvage).

En 1402 fut commencée la construction d’un nouvel édifice à l’emplacement des deux maisons démolies. L’aile gauche, comprise entre la tour et l’actuelle rue Charles Buls, était achevée dès 1405. La façade a onze arcades donnait sur un beffroi. On accédait à la maison de ville par l’Escalier des lions, nom qu’il ne portait pas encore puisque ceux-ci ne furent ajoutés qu’en 1770. La première pierre de l’aile droite fut posée quarante ans plus tard par le comte de Charolais, futur Charles le Téméraire. Cet intervalle explique l’ordonnance quelque peu différente : arcades plus larges, moins élaborées, reposant alternativement sur des piédroits et des colonnes. Elle fut édifiée de 1444 à 1494. En 1449, Jean van Ruysbroeck, architecte de Philippe le Bon, duc de Bourgogne, est chargé de la construction de la tour centrale. Celle-ci fut couronnée en 1455 par un Saint-michel triomphant, œuvre de Martin van Rode. Le saint protecteur, girouette dominant la ville de ses 105 m de hauteur, servit hélas de point de mire aux canons du maréchal de Villeroy qui, les 13 et 14 août 1695, bombarda la ville sur ordre de Louis XIV. Deux jours suffirent à réduire la Grand-Place en un amas de décombres.

Des maisons de pierre ne subsistaient que quelques pans de murs. La reconstruction, menée par le Magistrat de la ville, fut rapide. En 1702, les dernières traces de ruine avaient disparu. Une dernière fois, la maison de ville fut livrée au saccage. En 1773 et 1774, les sans-culottes brisèrent tous les ornements et statues. Une période de délabrement s’ensuivit jusqu’au moment où, en 1650, fut entreprise la restauration complète de l’édifice. Sa silhouette familière témoigne aujourd’hui encore de la fierté et de la puissance de nos communes d’autrefois.

 

Les maisons de la Grand Place

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’actuelle rue Charles Buls, qui longe l’aile gauche de l’hôtel de ville, s’appelait autrefois rue de l’Etoile, comme la maison n°8. C’est en ce lieu qu’expira le héros des libertés bruxelloises, Everard’t Serclaes, victime de deux partisans du seigneur de Gaesbeek qui le blessèrent à mort après lui avoir arraché la langue. Sur le mur sous l’arcade, un bas-relief en bronze, porte-bonheur des Bruxellois, rappelle les exploits du héros.

Le n° 9, le Cygne, était un cabaret renommé au XIVe siècle. La maison fut reconstruite après le bombardement de 1695 avec, liberté architecturale qui nécessita une autorisation spéciale de la ville, un balcon. En 1720 elle fut acquise par la corporation des bouchers. C’est dans la maison du Cygne que les jeunes révolutionnaires Marx et Engels, réfugiés à Bruxelles en 1847, tenaient leurs meetings. Le Parti Ouvrier Belge y fut fondé lors d’un congrès en 1805.

Le n° 10, l’Arbre d’Or ou liaison des Brasseurs était occupée au XVe siècle par les tanneurs. Elle fut reprise ensuite par les tapissiers qui la vendirent finalement aux très riches brasseurs. La reconstruction de l’édifice donna lieu à un procès célèbre où la puissante corporation mit en cause la qualité des pierres utilisées par l’architecte. En effet, la statue équestre de Maximilien de Bavière couronnant l’édifice perdit ses jambes qui s’abattirent sur de malheureux passants. C’est dans cette maison que Verlaine tira deux coups de révolver sur son ami Rimbaud lors d’une querelle restée célèbre.

Le n° 11, la Rose était la propriété au XVe siècle de la famille Van der Rosen.

Le n° 12 “Aux Trois Couleurs” s’appelait autrefois Mont Thabor.

Les N° 13 à 19 sont connus sous le nom de liaison des Ducs de Brabant réédifié après 1695 en remplacement des maison la Renommée, l’Ermitage, la fortune, le Moulin à Vent, le Pot d’Etain, la Colline, la Bourse, toutes construites en 1444 par les corporations des tisseurs, tanneurs, meuniers, charpentiers, sculpteurs, tailleurs de pierre, maçons et ardoisiers. L’appellation “ducs de Brabant” provient des bustes qui ornent les pilastres et furent détruits par les sans-culottes en 1793.

Les premières façades entre les rues de la Colline et du Hareng sont l’ordonnance simple : le n° 20, le Cerf-Volant et les n° 21 et 22 : Joseph et Anne.

Le n° 25, l’Ange, fut vendue en 1591 à Georges de Roovere en échange d’une rente annuelle de 50 florins par les religieuses de l’abbaye de Forest.

Les n° 24, la Taupe et 25, la Chaloupe d’Or furent reconstruites après 1695 sous une seule façade sur ordre du magistrat de la ville.

Les n° 26 et 27, le Pigeon, étaient la maison corporative des peintres. Victor Hugo y vécut, comme le  rappelle une inscription sur la façade.

Le n° 28 ou “Ammanskamerke” (Chambrette de l’Amman) appelée primitivement Marchand d’Or, porte aujourd’hui le nom, “Aux Armes de Brabant” en raison des armoiries qui ornent la façade. Les origines du “Broodhuis” remontent au Xllle siècle. D’abord simple halle abritant les échoppes des boulangers, l’édifice fut reconstruit et agrandi au XIVe siècle et rebaptisé Maison ducale après que le duc du brabant y eut installé ses tribunaux. Et lorsque le duc fut couronné roi d’Espagne, la maison reçut l’appellation que nous lui connaissons aujourd’hui en français. Au XVIe siècle, le Malinois Antoine Keldermans le Jeune présente au magistrat de la ville la maquette en bois d’un nouveau bâtiment. En 1515 l’empereur Charles-Quint ordonne la mise en œuvre des travaux. En raison de l’état marécageux du terrain, la maison est construite sur pilotis et le sol couvert de peaux de bœuf.

Au XVIe siècle elle servit de prison. Le Comte d’Egmont y passa sa dernière nuit le 4 juin 1568 avant d’être décapité sur un échafaud dressé au pied de la même maison. En 1811 elle fut vendue par la ville qui la rachète 49 ans plus tard au prix dc 272.500 F.

Elle fut démolie en 1860 ct reconstruite de 1875 à 1885 par l’architecte Jamaer qui s’inspira de l’hôtel de ville d’Oudenaarde.

La rangée de façades situées à droite de la Maison du Roi, au-delà de la rue Chair ct Pain porte les numéros 54 à 59. Elles se caractérisent par une architecture plus sobre : le Heaume, le Paon, le Petit Renard, le Chêne, Sainte-Barbe ou la Ronce couronnée et l’Ane. Les trois ordres, typiques du style des maisons de la Grand Place, ainsi que les signes de l’architecture bruxelloise des XVIe et XVIIe siècles apparaissent clairement.

Entre les rues au Beurre et de la Tête d’Or se trouvent les maisons qui suivent.

N°1 : le Roi d’Espagne. Après le bombardement de 1695 la ville ordonna à la riche corporation des boulangers l’acquisition du terrain situé à l’angle de la rue au Beurre. Un vaste édifice fut construit qui comprenait plusieurs maisons. Le style est classique et d’influence  italo-flamande. A remarquer : le dôme qui surmonte l’édifice.

Les n° 2 et 3 portaient le nom de leur propriétaire : la corporation des graissiers, négociants en huile et en cierges. Elle fut ensuite appelée la Brouette. La façade, édifiée en pierre dès avant 1695, résista au bombardement.

Le n° 4, appelée le Sac, appartenait depuis 1444 à la corporation des ébénistes et des tonneliers. Le troisième étage et le pignon, conçus après 1695 par un ébéniste, contrastent avec la sobriété des étages inférieurs.

Le n° 5, la Louve, est citée dès le XIV siècle comme la maison des Archers. Démolie en 1641, incendiée en 1690 et victime du bombardement de 1695, elle fut finalement reconstruite d’après les plans originaux.

Le n° 6, le Cornet, appartient aux Bateliers et fut entièrement rebâtie après 1695.

Le n° 7, le Renard, dernière de la rangée était la maison corporative des merciers. Elle date de 1699.

         

Les styles suivants sont à distinguer :

  1. Le baroque italien, né par opposition au classicisme de la renaissance, reconverti en architecture baroque flamande. L’élévation obéi à la superposition de trois ordres : dorique, ionique et corinthien, couronné par un pignon de style flamand.
  2. Ailleurs, comme dans la façade des Ducs de Drabant, l’élévation se distingue par des pilastres ininterrompus Les lucarnes sont de caractère italo-Flamand.
  3. La façade de la maison du Cygne et le pignon de la Louve, sont marqués par le style Louis XIV

 

Le projet

Les différents quartiers qui forment la Grand Place… :

A. Le quartier du “Cygne”

— La Grand Place de Bruxelles, quartier par quartier (A) —

B. Chaque mois un nouveau quartier sera traité et publié…

     On se revois au mois de Mai 2024…

     Merci